Lance
Armstrong jette l’éponge. L’ancien coureur américain renonce à intenter un
procès à l’agence antidopage américaine (USADA). Résultat : l’USADA
suspend Armstrong à vie et pourrait lui retirer tous ses titres acquis depuis le
1er août 1998. On attend maintenant la réaction de l’UCI, l’Union
cycliste internationale.
Malgré
des soupçons de dopage alimentés par les déclarations impitoyables d’anciens
équipiers, le Texan a toujours nié en bloc. Durant toute sa carrière, le
coureur a fait face aux accusations de plus en plus vives. Aujourd’hui, Lance
Armstrong nie toujours mais se dit fatigué par la pression que l’Usada lui
impose et préfère abandonner le combat. L’Usada l’accuse de prise d’EPO, de
stéroïdes et d’avoir eu recours à des transfusions sanguines.
L’histoire
était trop belle. Tous les américains et les passionnés de sport avaient salué
le courage du coureur qui avait vaincu un cancer des testicules en 1996. Après
sa victoire sur la maladie, Amstrong effectue son retour à la compétition. Et
de quelle manière ! Le coureur s’est forgé un palmarès incroyable en
remportant notamment sept Tour de France. Sept maillots jaune pâle. A une
époque où le peloton est gangrené par le dopage, les soupçons ne tardent pas à
naître. On se souvient de «l’affaire » Festina en 1998. Un dopage
organisé et médicalisé. L’équipe Festina se voit privée du Tour. L’équipe
Festina a payé pour une bonne partie du peloton.
La
lutte contre le dopage s’est renforcé. De grands noms du cyclisme ont été
convaincus de dopage. Dans le désordre : Vinokourov, Rasmussen, Ullrich, Landis,
Contador en passant par Museeuw. Et la liste est loin d’être exhaustive. Quel
gâchis ! L’affaire Puerto en 1996 en remet une couche. Le sport espagnol
est notamment pointé du doigt, mais l’Espagne n’a a pas voulu faire la clarté
sur cette affaire.
Ces
comportements ont sali un sport sur lequel pèsent toujours de lourdes
suspicions. Malgré un engouement populaire jamais pris en défaut.
La
saga Armstrong se termine. Triste fin de parcours pour l’Américain. Un mauvais
film où spectateurs occasionnels et passionnés de cyclisme ont été dupés. Si
durant l’hégémonie Armstrong, des coureurs ont tenté de pratiquer leur métier dans
le respect des règles, ils sont malheureusement restés anonymes et dans l’ombre
du « boss ». En ayant parfois dépassé les limites de la douleur mais
avec la fierté d’avoir préservé l’éthique du sport. Mais combien sont-ils dans
ce cas?
Si
Armstrong est réellement privé de ses titres, la redistribution des trophées
pourraient faire des heureux. Mais il va s’agir d’un véritable casse-tête. Sur
quels critères ? Beaucoup de coureurs ayant trusté les places d’honneur
ont été suspendus car convaincus de dopage. Certains sont passés aux aveux.
Sans compter les récompenses comme le Vélo d’Or que le Texan a remporté à cinq
reprises. Aujourd’hui le trophée pourrait être rebaptisé vélo d’ «or-mone »
de croissance.
Quand
on sait que des échantillons de sang et d’urine pourraient faire parler d’eux
dans les prochaines années, certains tremblent déjà. Les tricheurs sont
prévenus.
Chill