samedi 25 août 2012

Lance Armstrong : quand un a-stéroïde s’écrase sur le cyclisme


Lance Armstrong jette l’éponge. L’ancien coureur américain renonce à intenter un procès à l’agence antidopage américaine (USADA). Résultat : l’USADA suspend Armstrong à vie et pourrait lui retirer tous ses titres acquis depuis le 1er août 1998. On attend maintenant la réaction de l’UCI, l’Union cycliste internationale.

Malgré des soupçons de dopage alimentés par les déclarations impitoyables d’anciens équipiers, le Texan a toujours nié en bloc. Durant toute sa carrière, le coureur a fait face aux accusations de plus en plus vives. Aujourd’hui, Lance Armstrong nie toujours mais se dit fatigué par la pression que l’Usada lui impose et préfère abandonner le combat. L’Usada l’accuse de prise d’EPO, de stéroïdes et d’avoir eu recours à des transfusions sanguines.

L’histoire était trop belle. Tous les américains et les passionnés de sport avaient salué le courage du coureur qui avait vaincu un cancer des testicules en 1996. Après sa victoire sur la maladie, Amstrong effectue son retour à la compétition. Et de quelle manière ! Le coureur s’est forgé un palmarès incroyable en remportant notamment sept Tour de France. Sept maillots jaune pâle. A une époque où le peloton est gangrené par le dopage, les soupçons ne tardent pas à naître. On se souvient de «l’affaire » Festina en 1998. Un dopage organisé et médicalisé. L’équipe Festina se voit privée du Tour. L’équipe Festina a payé pour une bonne partie du peloton.

La lutte contre le dopage s’est renforcé. De grands noms du cyclisme ont été convaincus de dopage. Dans le désordre : Vinokourov, Rasmussen, Ullrich, Landis, Contador en passant par Museeuw. Et la liste est loin d’être exhaustive. Quel gâchis ! L’affaire Puerto en 1996 en remet une couche. Le sport espagnol est notamment pointé du doigt, mais l’Espagne n’a a pas voulu faire la clarté sur cette affaire.

Ces comportements ont sali un sport sur lequel pèsent toujours de lourdes suspicions. Malgré un engouement populaire jamais pris en défaut.

La saga Armstrong se termine. Triste fin de parcours pour l’Américain. Un mauvais film où spectateurs occasionnels et passionnés de cyclisme ont été dupés. Si durant l’hégémonie Armstrong, des coureurs ont tenté de pratiquer leur métier dans le respect des règles, ils sont malheureusement restés anonymes et dans l’ombre du « boss ». En ayant parfois dépassé les limites de la douleur mais avec la fierté d’avoir préservé l’éthique du sport. Mais combien sont-ils dans ce cas?

Si Armstrong est réellement privé de ses titres, la redistribution des trophées pourraient faire des heureux. Mais il va s’agir d’un véritable casse-tête. Sur quels critères ? Beaucoup de coureurs ayant trusté les places d’honneur ont été suspendus car convaincus de dopage. Certains sont passés aux aveux. Sans compter les récompenses comme le Vélo d’Or que le Texan a remporté à cinq reprises. Aujourd’hui le trophée pourrait être rebaptisé vélo d’ «or-mone » de croissance.

Quand on sait que des échantillons de sang et d’urine pourraient faire parler d’eux dans les prochaines années, certains tremblent déjà. Les tricheurs sont prévenus.
 
 
 
Chill

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