mercredi 16 mai 2012

LEEKENS PAR LA PETITE PORTE


Georges Leekens quitte l’équipe nationale pour rejoindre le FC Bruges. « Longs couteaux » n’a jamais aussi bien porté son surnom. Il maîtrise à la perfection le tacle par derrière. Ce n’est pas la fédération belge qui démentira. Une fois de plus G. Leekens n’ira pas au bout de son contrat. Rien de nouveau en fait. On se souvient que la Fédération belge l’avait débauché alors qu’il était en poste à Mouscron. G. Leekens avait également quitté Lokeren pour faire un petit périple rémunérateur en Arabie Saoudite. Et enfin second mandat comme entraîneur national en quittant Courtrai avant la fin de son contrat. Retour de manivelle donc pour la Fédération mal placée pour donner des leçons d’éthique au FC Bruges.

Dans le monde du football, une parole ne vaut plus grand chose. Maintenant il en va de même pour un contrat.

G. Leekens tente d’expliquer son départ mais ses arguments ne sont pas très convaincants. Il affirme: « J’ai accompli 90% du travail ». G. Leekens ne manque pas de culot. Il faut lire entre les lignes : si le prochain sélectionneur ne parvient pas à qualifier la Belgique pour la coupe du monde au Brésil, c’est vraiment une triple buse. Si par contre les Belges font un parcours remarqué, on pourra lui attribuer ce succès. G. Leekens est bien le roi de la communication. Mais si G. Leekens avait, comme il le prétend, accompli 90% du travail, les diables rouges auraient leur billet en poche pour l’Euro 2012.

Mieux encore, G. Leekens est certain que cette équipe nationale va signer de grands résultats. Il en est persuadé « Les fleurs, je les laisse à mes successeurs ». Quelle bonté, quelle générosité ! Là on touche au ridicule. On assiste à quelque chose de rare dans le football : un entraîneur convaincu du succès de son équipe mais qui refuse de prendre part à ce succès. Allez comprendre.

G. Leekens a voulu instaurer des règles et de la discipline dans le groupe. C’est important pour signer des résultats. On se souvient de la suspension infligée à Eden Hazard. Le gamin, alléché par l’odeur d’un hamburger, avait quitté le stade prématurément. Certes, le Lillois avait commis une erreur et s’en était excusé. Leekens à l’époque s’était justifié : « Eden doit respecter les règles, respecter le maillot et respecter l'équipe ». L’hamburger a peut-être eu un goût amer pour Eden. Mais ce qui après-coup est plus indigeste encore, c’est que la sanction a été infligée par un entraîneur qui lui-même ne respecte ni les règles, ni le maillot et encore moins l’équipe. Si j’étais dirigeant du F.C. Bruges, je penserais déjà à une solution de rechange.


Chill

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