samedi 21 avril 2012

QUEVILLY, VENI, VIDI, VICI ?


Quevilly ou l ’Union sportive quevillaise … cela vous dit quelque chose ? Actuellement sous les feux de la rampe, ce club de National situé à une petite dizaine de kilomètres de Rouen disputera le 28 avril prochain la finale de la coupe de France face à l’Olympique de Lyon. Une sacrée performance.

A Quevilly c’est l’effervescence. Dans cette ville de 22.000 habitants, amateurs et non amateurs de foot tenteront d’obtenir le précieux sésame pour assister à la finale au Stade de France. Un moment historique pour le club et la région. Jamais un club de national n’a soulevé la coupe de France. La tâche ne sera pas aisée face à Lyon mais sur un match tout reste possible. La preuve en demi-finale avec cette qualification acquise dans les arrêts de jeu face à Rennes.

Ce n’est pas la première fois qu’une « petite » équipe atteint la finale de la Coupe de France. En 2000, Calais, club de CFA, soit l’équivalent d’une quatrième division s’était également hissé en finale. Malheureusement, le club s’était incliné face à Nantes à la 90ème minute sur un penalty contesté et contestable. Outre Quevilly, le club d’Ajaccio (national) a également atteint les demi-finales de cette édition 2012. Et en 2011, Chambery club de CFA2 (cinquième division) s’était qualifié pour les quarts de finale. L’histoire de la coupe de France montre que plusieurs équipes de division d’honneur (6ème division) ont déjà atteint les seizièmes de finale.

Pourquoi la Coupe de France fait-elle recette ? Elle est attractive par le lot de surprises qu’elle réserve. En partie grâce au règlement. En effet, si les équipes tirées au sort pour s’affronter sont séparées par deux divisions, la rencontre se déroule sur le terrain de l’équipe de niveau inférieur, soit l’outsider. Cela rend la compétition plus sympathique..

La Coupe de France suscite intérêt et enthousiasme. C’est loin d’être le cas pour la Coupe de Belgique. Chez nous quand on évoque la Coupe, les clubs soulignent le manque de rentabilité et la désertion des stades. Lorsque les « grosses » écuries de notre championnat quittent l’aventure, on dit que la Coupe perd tout son attrait. Tout le contraire de la Coupe de France ou une ferveur populaire se crée derrière le petit poucet.  En Belgique les grosses surprises sont rares. On se souvient en 1987 de la performance de Libramont, club de promotion, qui avait pris la mesure de l’Antwerp, alors leader du championnat de Division 1. Libramont s’était ensuite incliné 3-1 en seizième de finale au Standard. Beau parcours certes mais on est encore loin de la performance de Quevilly.

Comparaison n’est pas raison mais pour mieux situer l’exploit du club de Quevilly, c’est un peu comme si la ville de Marche-en-Famenne (disons plutôt commune de Marche-en-Famenne) avait un club en finale de la Coupe de Belgique. Impensable.

J-7 avant la grande finale. Souhaitons à Quevilly que la magie de la Coupe opère jusqu’au bout et que ses joueurs puissent garder la tête froide au Stade de France.

Chill

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