Quevilly
ou l ’Union sportive quevillaise … cela vous dit quelque chose ?
Actuellement sous les feux de la rampe, ce club de National situé à une
petite dizaine de kilomètres de Rouen disputera le 28 avril prochain la
finale de la coupe de France face à l’Olympique de Lyon. Une sacrée performance.
A Quevilly
c’est l’effervescence. Dans cette ville de 22.000 habitants, amateurs et non
amateurs de foot tenteront d’obtenir le précieux sésame pour assister à la
finale au Stade de France. Un moment historique pour le club et la région. Jamais
un club de national n’a soulevé la coupe de France. La tâche ne sera pas aisée
face à Lyon mais sur un match tout reste possible. La preuve en demi-finale
avec cette qualification acquise dans les arrêts de jeu face à Rennes.
Ce n’est
pas la première fois qu’une « petite » équipe atteint la finale de la
Coupe de France. En 2000, Calais, club de CFA, soit l’équivalent d’une
quatrième division s’était également hissé en finale. Malheureusement, le club s’était
incliné face à Nantes à la 90ème minute sur un penalty contesté et
contestable. Outre Quevilly, le club d’Ajaccio (national) a également atteint
les demi-finales de cette édition 2012. Et en 2011, Chambery club de CFA2 (cinquième
division) s’était qualifié pour les quarts de finale. L’histoire de la coupe de
France montre que plusieurs équipes de division d’honneur (6ème
division) ont déjà atteint les seizièmes de finale.
Pourquoi
la Coupe de France fait-elle recette ? Elle est attractive par le lot de
surprises qu’elle réserve. En partie grâce au règlement. En effet, si les
équipes tirées au sort pour s’affronter sont séparées par deux divisions, la
rencontre se déroule sur le terrain de l’équipe de niveau inférieur, soit l’outsider.
Cela rend la compétition plus sympathique..
La Coupe de France suscite intérêt et enthousiasme. C’est loin d’être le cas pour la
Coupe de Belgique. Chez nous quand on évoque la Coupe, les clubs soulignent le
manque de rentabilité et la désertion des stades. Lorsque les « grosses »
écuries de notre championnat quittent l’aventure, on dit que la Coupe perd tout
son attrait. Tout le contraire de la Coupe de France ou une ferveur populaire se
crée derrière le petit poucet. En Belgique
les grosses surprises sont rares. On se souvient en 1987 de la performance de
Libramont, club de promotion, qui avait pris la mesure de l’Antwerp, alors leader
du championnat de Division 1. Libramont s’était ensuite incliné 3-1 en seizième
de finale au Standard. Beau parcours certes mais on est encore loin de la performance
de Quevilly.
Comparaison
n’est pas raison mais pour mieux situer l’exploit du club de Quevilly, c’est un
peu comme si la ville de Marche-en-Famenne (disons plutôt commune de Marche-en-Famenne)
avait un club en finale de la Coupe de Belgique. Impensable.
J-7
avant la grande finale. Souhaitons à Quevilly que la magie de la Coupe opère jusqu’au
bout et que ses joueurs puissent garder la tête froide au Stade de France.
Chill
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