L’Espagne a gagné jeudi soir. Victoire attendue. S’il y a toujours des surprises dans les grandes compétitions l’Irlande n’a pu opposer que son courage face aux hommes de Del Bosque. Un seul changement dans l’équipe de base avec la titularisation de F. Torres au détriment de C. Fabregas. L’attaquant de Chelsea remerciait son coach dès la quatrième minute en plaçant son équipe aux commandes. En début de seconde période, D. Silva aggravait le score d’un petit plat du pied après avoir mis la défense en boîte. F. Torres réussissait un doublé pour porter la marque à 3-0. Enfin, Fabregas à peine monté au jeu, donnait au score son allure définitive. (4-0).
Retour maison pour la bande à Trapattoni.
Après une sangria indigeste, les supporters irlandais se consoleront autour
d’une bonne bouteille de whisky en refaisant le match : « que ce
serait-il passé si on avait marqué nos occasions ? ». Ou plutôt « que
ce serait-il passé si on avait eu des occasions ? ». Satisfaction quand
même: victoire irlandaise dans les tribunes où les supporters n’ont jamais
cessé d’encourager leurs joueurs avant, pendant et après la défaite!
L’Espagne a dominé ce match avec une
possession de balle de 70%. La circulation de balle reste la force des
Espagnols capables de jouer dans les espaces courts mieux que n’importe quelle
équipe. Techniquement c’est du très haut niveau. Les solides gaillards irlandais
ont souffert face aux petits gabarits espagnols.
Quels enseignements tirer de cette
rencontre ? L’Espagne peut-elle renouveler son titre ? On a envie de
dire oui mais car il y a un mais … L’Espagne
fait parfois joujou avec ses adversaires dans les trente derniers mètres. Je te
passe le ballon, tu me le repasses, et je te le rends à nouveau. Ce qui fait la
force des Espagnols peut constituer un handicap à partir du moment où les
joueurs oublient de terminer les actions. Les Espagnols auraient été plus inspirés
en frappant davantage au but. Ils donnent souvent l’impression de vouloir
rentrer dans la cage avec le cuir. Cela fonctionne bien face une équipe comme
l’Irlande. Mais c’était déjà moins évident contre l’Italie.
N’oublions pas que l’Espagne est privée
de D. Villa, joueur aux statistiques impressionnantes avec la Roja : 50
buts en 80 sélections. D. Villa joueur toujours à l’affût capable de
concrétiser une demi-occasion. L’Espagne peut aller au bout. Et la clé du
succès pourrait être F. Torres. Bon dans les combinaisons, c’est surtout le joueur
qui peut amener de la profondeur dans le jeu espagnol. L’Espagne devrait
peut-être jouer contre nature et laisser son adversaire prendre le jeu à son
compte. Cela ouvrirait des brèches dans lesquelles F. Torres pourrait faire
parler sa vitesse et son sens du but. Le problème est que l’adversaire entame la rencontre avec un réflexe défensif. Tentons d’abord de garder le zéro
derrière, après on verra. Sur un malentendu on peut marquer un but.
Chill
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